La naissance des Açores est inscrite dans quelques 1766 volcans. Tout au fil des millénaires, ces îles ont progressivement émergé des fonds marins pour s'éparpiller comme de minuscules confettis de roches noires au milieu de l'Atlantique. Cette archipel est un vrai cadeaux de la nature, des taches de verdure perdues dans l'immensité bleu de l'océan.
Voilà ce que les navigateurs portugais ont découvert au XVe siècle et voilà ce qu'il vous sera offert de parcourir pendant votre évasion açoréenne.
Quel que soit le temps, avec les brumes qui viennent doucement caresser le sommet des caldeiras, le soleil qui illumine, aux bords des routes, les longues haies d'hortensias lorsqu'ils sont en fleur, les pluies qui verdissent abondamment les prairies, à chaque instant ces îles dégagent un charme et une atmosphère apaisante qui ne peut laisser le visiteur indifférent.
Nous espérons pouvoir vous accompagner pour tranquillement vous faire découvrir les secrets, et les trésors de beauté qu'offre chacune de ces îles.
Soyez bienvenue à Santa Maria ! Vous serez agréablement surpris par la quiétude, le calme et surtout la beauté de cette petite île située en dehors des sentiers battus...
L'île de Santa Maria est accessible par avion toute l'année au départ de São Miguel, mais plus en ferry. La liaison a été supprimée au moment du "covid" et n'a pas été reprise). Comptez deux bonnes journées pour visiter tranquillement l'île et même davantage si vous souhaitez profiter des plus belles plages, les seules de sable clair de l'archipel. Notamment la Praia Formosa qui est sans doute l’un des endroits les plus appréciés de l’île, non seulement dû à sa vaste étendue de sable fin et clair mais aussi parce que c'est l’un des meilleurs "spots" pour la pratique du surf.
Santa Maria est la toute première île des Açores à avoir émerger des fonds océaniques il y a environ 8,12 millions d’années.
Son volcanisme s'est progressivement développé entre dix et deux millions d'années. Aujourd'hui il est considéré comme éteint. Par ce fait, l'île de Santa Maria est épargnée de l'activité sismique intense qui caractérise sa proche voisine São Miguel. Son âge avancé et son passé géologique diversifié illustre les caractéristiques géologiques comme les paysages très particuliers de l’île.
Santa Maria est la toute première île de l'archipel à avoir été découverte prétendument par Diogo de Silves en 1427. Cependant, d’autres prétendent qu’il s’agirait de Gonçalo Velho Cabral, en 1431. C’est néanmoins la première île de l'archipel à avoir été peuplée par les portugais, probablement entre 1430 et 1450. Aujourd'hui sa population compte quelques 5.552 habitants (données du recesement de 2021).
L'île se situe au sud-est de l'archipel et fait partie, avec São Miguel, du groupe oriental dont elle est distante de 81 km. Elle occupe une superficie de 97 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 16,6 km et nord-sud de 9,1 km. Son sommet, le Pico Alto, s'élève à de 587 mètres d'altitude.
Santa Maria est surnommée l'île jaune, parce qu’elle est à la fois la plus méridionale et la plus orientale des îles des Açores. Cette île est dotée un climat plus chaud et plus sec, avec des indices de pluviosité moindres. Ceci contribue à une plus forte aridité des terres et à la sécheresse de sa végétation aux tons jaunâtres. Elle est aussi appelée Île du soleil.
Santa Maria présente deux secteurs à l’orographie (disposition du relief) et aux caractéristiques distinctes. L’un des secteurs se démarque par une zone plane et de faible altitude à l’ouest, où sont implantés l’aéroport et la ville de Vila do Porto. L'autre zone est plus accidentée dont une moitié présente une végétation plus luxuriante où est situé le massif du Pico Alto, d’où l’on jouit d’une belle vue panoramique.
Quant aux paysages volcaniques, l’action persistante et inexorable du temps ont provoqué l’altération des roches et l’apparition de nouveaux sols à Santa Maria. Parmi ceux-ci, se détachent les barreiros de nature argileuse et d'aspect aride dont les couleurs vont du rouge brun à l’orange vif. Pareilles nuances s'expliquent par des conditions climatiques très différentes de celles qui existent aujourd’hui dans l’île. Le Barreiro da Faneca, connu aussi sous le nom de « désert rouge », inscrite au parc naturel de l´île, envoûte le visiteur par sa surface ondulante, aux belles et surprenantes tonalités variant selon l’heure de la journée.
Le Poço da Pedreira, taillé dans le Pico Vermelho, rappelle le tons chromatiques de l’île. Dans cette ancienne zone d’extraction de pierre de taille c'est créé l’apparition d’un miroir d’eau à la base de l’ancienne carrière, créant ainsi un paysage peu commun qui témoigne du rôle auto-régénérateur étonnant de la nature.
A Baía dos Cabrestantes, le petit affleurement de tufs volcaniques sous-marins aux tons jaunâtres, ne laisse pas deviner sa véritable grandeur. Il représente la formation géologique la plus ancienne de Santa Maria et de l’archipel tout entier.
A Ribeira do Maloás, Les formes volcaniques uniques de ce site géologique sont d’une dimension imposante. Cette disjonction de lave basaltique millénaire, se présentant sous la forme de grands prismes et d’un large et haut mur de " bourdons de lave ", invite à une pause contemplative. Ce lieu rappelle un peu la Chaussée des Géants en Irlande ainsi que la cascade de Svartifoss dans le parc de Skaftafell en Islande.
A la Cascata do Aveiro, l'imposante chute d’eau de 110 mètres de haut, ou à Ponta do Castelo, le phare de Gonçalo Velho perché sur sa haute falaise comme une sentinelle, offrent aux visiteurs les mêmes grandeurs de paysage.
Etant l'Île la plus ancienne des Açores, Santa Maria voit enregistrées dans ses roches volcaniques et sédimentaires les diverses oscillations du niveau de la mer qui ont eu lieu depuis les origines de l’océan Atlantique. Ce phénomène peut être observé à Pedreira do Campo, où un écoulement basaltique formé sous l’océan et des calcaires hébergeant en leur sein d’innombrables fossiles marins (tels que coquillages, coraux et algues) attestent de la réalité géologique de l’île il y a quelque cinq millions d’années.
En plusieurs autres lieux de l’île, les roches sédimentaires préservent des fossiles de divers organismes marins qui peuplaient autrefois les mers proches de Santa Maria : dents de requins, éponges, oursins, divers types de coquillages et même os de cétacés figurent parmi ces fossiles. Tout ceci peut être admirés au Centre d’Interprétation environnementale Dalberto Pombo, situé dans le centre historique de Vila do Porto.
La bande côtière de l'île est très découpée avec ses hautes pointes rocheuses et ses amples et resplendissantes baies aux eaux calmes et cristallines. Elles sont une invitation permanente à la découverte et à l’admiration. C’est le cas des baies de Cré, Raposo et Tagarete, parmi tant d’autres.
La baie de São Lourenço insérée dans un décor naturel magnifique tel un amphithéâtre, avec l’îlot du Romeiro délicatement planté à une extrémité, est un véritable havre de paix et de sérénité. Sur les coteaux de cette baie, la vigne est cultivée sur de petite parcelles symétriques délimitées par des petits murs en pierre qui forment un quadrillage, dessinant un paysage unique. Le blanc des maisons en bord de mer et les terrains agricoles qui découpent le sol, complètent l’un des panoramas les plus pittoresques des Açores. La vue peut être appréciée de près et de loin, à partir du mirador d’Espigão.
A Praia Formosa, le soleil brille avec intensité sur les sables clairs des plages, issues des roches sédimentaires blanchâtres des collines. Cette particularité justifie l’appellation de « plages les plus claires des Açores ». Cette longue et étroite bande de sable est dominée par les ruines du fort de São João Baptista, et marque la transition entre le bleu de l’Atlantique et le vert de la colline qui embrasse la baie. Moins imposantes, les petites plages de gravier de Figueiral et de Baía de Lobos comme les sablons de Prainha et de Sul sont propices à la méditation.
La nature volcanique de l’île a modelé des piscines naturelles à Maia et à Anjos, lieu-dits qui jouissent désormais d’excellentes infrastructures d’appui à la pratique balnéaire.
Il fait bon flâner à Vila do Porto, premier village urbain des Açores aux aspects " renaissance médiévale ". On se doit de visiter le musée de Santa Maria situé dans la zone historique de la ville. Celui-ci est divisé en 2 sections : l'une à Vila do Porto (qui n'a qu'une exposition temporaire) et une autre située sur la place de Santo Espírito. Cette dernière dépeint parfaitement une maison typique équipée de tous ses meubles et objets du quotidien. Le musée raconte également certaines des traditions et coutumes des habitants de Santa Maria...
Nous vous invitons à nous rejoindre pour un agréable séjour à Santa Maria !
Soyez bienvenue à São Miguel ! C'est de loin l'île la plus visité de l'archipel. Il est vrai qu'elle offre un remarquable concentré des Açores grâce à la grande diversité de ses paysages et de ses nombreux lacs nichés au fond de certains de ses anciens cratères...
L'île de São Miguel est accessible toute l'année, que par avion, au départ du continent européen, en vols non-stop, de Lisbonne, Porto et en haute saison de Londres et Francfort. Du continent nord-américain elle est desservis en provenance également en vols non-stop de Boston et en haute saison de Toronto et Montréal. Toute autre ville de départ passe par une correspondance. Toutefois le tourisme étant en forte évolution, d'autres capitales pourraient s'ajouter à cette liste et notamment Paris. Par contre, il n'y a aucun transport de passagers par ferry pour rejoindre l'île et l'archipel en provenance aussi bien de l'Europe que des Amériques. Seuls les gros paquebots de croisière font escale une journée, quelques rares fois deux, à Ponta Delgada entre février et mai.
Comptez une bonne semaine pour visiter toutes les richesses qu'offre cette l'île paradisiaque avec des paysages à couper le souffle, le plus grandiose étant celui du Salto do Cavalo et le plus splendide et impressionnant, celui proche du Boca do Inferno dans la région de Sete Cidades.
Par rapport aux autres îles de l'archipel, l'une des particularités de São Miguel sont ses bains thermaux avec des eaux provenant des entrailles de la terre, dont le plus grand est la piscine du Parque de Terra Nosta situé dans la ville de Furnas.
Il est fort probable que l'île de São Miguel eut été aperçue par les marins portugais, entre 1432 et 1439, lors de leurs approches de l'île de Santa Maria. Ce fut donc la deuxième île des Açores à être découverte, soi-disant le jour de la Saint Michel, d'où son nom.
Elle fut accostée pour la première fois au sud-est, là où se trouve aujourd'hui la ville de Povoação. Son peuplement s'effectua à partir de 1444 avec des colons originaires des régions du Nord du Portugal. Afin d'attirer plus de colons pour peupler cette île, aux dimensions plus grandes et aux caractéristiques géologiques plus propices que Santa Maria, il fut nécessaire d'en mieux promouvoir le peuplement. Ce qui est retenu dans une charte royale du 20 avril 1447, par laquelle les habitants de São Miguel étaient exemptés de la dîme sur tous les produits en provenant.
De nouveaux colons arrivèrent donc, provenant principalement d'Estrémadure, du Haut Alentejo, de l'Algarve et de Madère. Plus tard, quelques étrangers vinrent s'installer, notamment des Français, ainsi que des minorités culturelles telles que des Juifs et des Maures. Aujourd'hui sa population compte quelques 137.856 habitants (données du recensement de 2021).
L'île se situe au sud-est de l'archipel et fait partie, avec Santa Maria, du groupe oriental dont elle est distante de 81 km. Elle occupe une superficie de 744,7 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 62,1 km et nord-sud de 8,5 à 15,8 km. C'est donc la plus grande île de l'archipel. Son sommet, le Pico da Vara, s'élève à 1.105 mètre d'altitude.
São Miguel appelée "l'île verte" porte bien son nom grâce à l'exubérance de sa végétation. Elle en effet dotée d'une nature authentique avec un relief montagneux composé de deux massifs volcaniques séparés par une cordillère centrale peu élevée. Ses parties campagnardes très verdoyantes, avec ses nombreuses prairies, sont peuplées de troupeaux de vaches. Un dicton populaire prétend qu'il y aurait 2 vaches par habitant à São Miguel.
Cette île est dotée d'un climat relativement douces tout au long de l'année, variant entre 10° en hiver et 28° maximum en été. Elle est également connue pour son climat assez changeant. dans la même journée, vous pouvez connaître des moments de pluie, de soleil et de vent fort. Pour vivre cela il faut venir à São Miguel.
Géologiquement plus jeune que sa voisine Santa Maria, la partie Est de São Miguel est la plus ancienne et daterait d'environ 4 millions d'années. La partie Ouest de l’île a émergé il y a environ 290 000 ans. Situés sur la même chaîne volcanique, L'île, telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui, c'est constituée en trois phases. La deuxième partie, séparée de la première et à apparaître des fonds marins, fut l'Ouest constituant la région actuelle de Sete Cidades. Ces deux îles séparées, se sont ensuite reliées par une longue série d’éruptions il y a environ 50 000 ans (région située au Nord de l’actuelle Ponta Delgada). Cette partie centrale, témoin d'une intense activité volcanique, est parsemée de plus de 200 petits volcans plus ou moins élevés.
Sans doute commencerez-vous vos découverte par Ponta Delgada, une ville construite autour d’une baie naturelle. Elle possède une histoire riche et un patrimoine bâti remarquable. Les Portas da Cidade (Portes de la cité) constituent le point de départ idéal pour explorer la ville. Elles sont facilement identifiables par leurs trois arcs qui relient la zone riveraine et la place Praça da República. À souligner l’architecture typique, où domine le contraste entre la blancheur des murs et les détails en basalte, avec des balcons ouvragés en fer forgé.
Ses monuments les plus emblématiques sont, entre autres, les églises Igreja Matriz de São Sebastião, du XVème siècle, Igreja de São José et Igreja de São Pedro, le Convento (couvent) et la Capela (chapelle) de Nossa Senhora da Esperança (dans laquelle est vénérée l’image du Senhor Santo Cristo dos Milagres), l’ancien Colégio dos Jesuítas (Collège des Jésuites), le Palácio de Sant’Ana (palais où est installée la présidence du gouvernement régional), le Musée Carlos Machado, le fort de São Brás, le Paços do Concelho (hôtel de ville), ou encore le Coliseu Micaelense, rénové, ou le bien entretenu Teatro Micaelense (théâtre).
Une promenade maritime vers la marina vous emmènera jusqu’aux "Portas do Mar", où vous trouverez, outre un quai destiné aux bateaux de croisière, une piscine océanique et une zone de bars et restaurants qui vous permettront de profiter de moments de loisirs particulièrement agréables.
Mais pour découvrir vraiment celle que l’on appelle "l’île verte", vous devrez sortir de la capitale et aller à la rencontre de la nature authentique. Cette île montagneuse, composée de deux massifs volcaniques séparés par une cordillère centrale peu élevée, culmine à 1.105 m, au Pico da Vara, qui se trouve dans le massif oriental.
Vous partirez alors vers l’ouest, le long de la côte, en passant par Relva et Feteiras, toujours entouré de paysages verdoyants et avec la mer en toile de fond. Commence entre-temps la montée vers l’emblématique Lagoa das Sete Cidades et le belvédère "Vista do Rei". Là, vous pourrez admirer toute la beauté du cratère géant au fond duquel se trouvent les lacs vert et bleu, jumelés par un pont de sept arches. Deux lacs qui, selon la légende, sont nés des larmes d’une princesse et d’un berger unis par un amour impossible. Mais c’est à São Miguel que se trouvent aussi les grands lacs des Açores (lagoas das Açores) ; l’enchantement se poursuit donc avec les lacs Santiago, Rasa, Canário, Éguas, Empadadas, Caldeirão Grande et Carvão.
Cap ensuite sur Ponta da Ferraria, où Mère Nature s’est chargée de réchauffer l’eau de la mer avec des eaux thermales volcaniques, pour offrir une thalassothérapie atlantique dans un environnement naturel unique ou, si vous préférez, dans les modernes thermes de Ferraria. Un peu plus loin, vous arriverez à Mosteiros où vous admirerez la baie et les quatre îlots qui ont donné leur nom au village. La Ponta da Bretanha marque le virage vers la côte nord, où vous trouverez la ville de Ribeira Grande, la deuxième plus importante de l’île de São Miguel. Bâtie sur une petite colline autour de l’église Igreja Matriz de Nossa Senhora da Estrela et du Paços do Concelho, elle offre de beaux hôtels particuliers, moulins, églises et jardins, ainsi que le complexe des piscines municipales de Poças, situé en bord de mer.
Vous vous dirigerez vers l’intérieur de l’île en montant la Serra de Água do Pau et en faisant une pause à Caldeira Velha. Ses petits bassins aux eaux tièdes, enveloppé d’une végétation touffue de fougères, vous inviteront pour un bain réparateur ! Vous arriverez ensuite à Lagoa do Fogo, offrant l’un des paysages emblématiques de l’île. Vous serez ébloui par les différentes nuances de bleu et par la somptueuse vue qui s’étend jusqu’à l’océan.
Vous descendrez vers la ville de Lagoa, où vous pourrez visiter l’usine de céramique ses azulejos et sa vaisselle typique, avant d’arriver à Caloura, village offrant un pittoresque point de vue du belvédère de Pisao. Sur le port de pêche artisanal "protégé" par le fort de Nossa Senhora da Conceição, un couvent et une crique invitent au repos. À Vila Franca do Campo, vous ne manquerez pas de visiter l’Ilhéu da Vila, un îlot classé Réserve naturelle, avec sa magnifique piscine à environ 1 km de la côte, accessible de juin à septembre grâce à des liaisons en bateau à partir du quai Tagarete, et de déguster les célèbres pâtisseries Queijadas da Vila. À proximité de ce village, le lac Lagoa do Congro mérite un détour.
La zone des Furnas regorge de points d’intérêt. La Vale das Furnas, avec ses fumerolles (cratères) d’eau chaude, ses mares de boues, ses eaux médicinales et ses plus de vingt sources thermales, en fait l’une des régions hydriques les plus importantes du monde. La Poça da Beija est connue pour ses piscines d'eau cristalline et ses boues tonifiantes. Ne manquez pas la chapelle de Nossa Senhora das Vitórias et la zone où est préparé le "cozido nas caldeiras" (pot-au-feu dans les cratères) en utilisant la chaleur de la terre, près du lac Lagoa das Furnas. Incontournable sera la découverte du Parc Terra Nostra, l’un des plus beaux jardins de São Miguel qui date du XVIIIe siècle, avec son lac-piscine d’eau thermale ferrugineuse, dominé par l’imposante Casa do Parque. Sans oublier les montées aux belvédères de Pico do Ferro et de Salto do Cavalo qui vous permettront d’admirer des vues panoramiques impressionnantes.
De retour sur la côte, vous pourrez aller jusqu’à Ribeira Quente, et sa plage Praia do Fogo aux eaux tièdes, ou bien mettre le cap sur Vila da Povoação, site où s’établirent les premiers peuplements de l’île, entouré de ses sept coteaux appelés "lombas". C’est à partir d’ici que vous entrerez dans la commune de Nordeste, où le relief est plus accidenté et escarpé et le plus sauvage mais riche d’une végétation luxuriante qui invite à l’exploration des différents sentiers pédestres existants. Ses belvédères, trèssoignés et fleuris,sont des points d’arrêt obligés comme ceux de Ponta da Madrugada, Ponta do Sossego, Salto da Farinha et Ponta do Estorninho, entre autres. Tous ceux qui aiment observer les oiseaux pourront visiter le Centro Ambiental do Priolo (centre environnemental).
Avant de quitter Nordeste, la visite de la "Casa do Trabalho" vous dévoilera un atelier où fonctionnent encore d'anciens métiers à tisser. Votre itinéraire se poursuite sur la côte nord de l’île, avec arrêt à Gorreana ou à Porto Formoso pour observer la culture du thé et visiter les manufactures, les seules en Europe. Un peu avant d’arriver de nouveau à Ribeira Grande, vous pourrez faire une dernière pause pour admirer la vue au belvédère de Santa Iria, avant d’emprunter la voie expresse qui vous ramènera à Ponta Delgada.
Nous vous invitons à nous rejoindre pour un agréable séjour à São Miguel !
Soyez bienvenue à Terceira ! Cette île présente des contrastes étonnant en raison de sa grande biodiversité. Ses anciens volcans envahis d'une végétation exubérante avec des forêts endémiques dites laurisylves, d'immenses prairies, dévoilent en toute saison l'aquarelle vive de ses paysages aux tons d’un vert intense, d'où son surnom "d'île nature".
L'île de Terceita est accessible toute l'année, par avion, au départ de toutes les autres îles de l'archipel mais plus fréquemment de São Miguel. Elle est aussi desservie régulièrement de Lisbonne. De l'Est des Etats Unis, des vols non-stops sont opérés en haute saison au départ de Boston. Mais plus en ferry, car les liaisons ont été supprimées au moment du "covid" et n'ont pas été reprises.
Comptez deux bonnes journées, voire trois, pour découvrir toutes les diversités naturelles et culturelles qu'offre cette l'île, avec entre autres, le centre historique de sa capitale Angra do Heroísmo classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1983.
Terceira serait plus ancienne que ses proches îles soeurs Graciosa, São Jorge et Faial, et aurait fait surface il y a environ 4 millions d'années. Ici, les différentes manifestations volcaniques très complexes ont fait émerger des flots une terre dessinée sous une forme quelque peu elliptique. Elle se distingue néanmoins des autres îles par la grande variété de son patrimoine naturel.
Il semblerait que Terceira ait été découverte au début de la décennie des années 1440. Après cette période, les premiers documents laissent apparaître qu'elle était initialement appelée Ilha de Jesus Cristo, et plus tard, Ilha de Jesus Cristo da Terceira. Elle finit plus familièrement par être appelée Terceira, puisque à l'époque on parlait simplement de la "troisième" île des Açores. Cette dernière appellation devenue populaire est donc restée.
Le peuplement initial de Terceira fut accordé par acte officiel en 1450 à un marchand bourgeois flamand, Jacob Van Brugge. Il fit d'abords venir 17 familles flamandes, puis 2000 flamands et des aventuriers du nord du Portugal. A partir des années 1475 des colons de Madère, de nombreux esclaves d'Afrique, des chrétiens et des juifs continuèrent de peupler l'île. Aujourd'hui, sa population compte quelques 56.437 habitants (données du recensement de 2021).
Terceira est la plus orientale des cinq îles du groupe central composé de Graciosa, São Jorge, Pico et Faial. Elle est distante de 181 km de l'île de São Miguel et de 37,9 km de l'île de São Jorge sa plus proche voisine. Elle occupe une superficie de 401,9 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 30,1 km et nord-sud de 17,6 km. Son sommet, situé dans la Serra de Santa Bárbara, s'élève à de 1.021 mètres d'altitude.
Située sur la côte Sud de l'île, Angra do Heroísmo (Ruisseau de l'héroïsme) est la plus ancienne cité de l'archipel et la première à être élevée à l'état de ville en 1534. Elle est également la capitale historique des Açores, ayant porté ce titre de 1766 à 1832.
C'est de là que pourrait commencer vos découvertes de Terceira. Vu de l’Alto da Memória ou du belvédère du Monte Brasil, le centre historique d’Angra do Heroísmo témoigne du passage des rois et des nobles. Ils ont laissé derrière eux une belle architecture qui se déploie dans un lacis de rues, de ruelles, d’églises, de palais, de maisons seigneuriales, de monuments, de places et de jardins qui ont eu la chance d’être préservés jusqu’à nos jours.
Ne manquez pas de visiter, entre autres monuments, les forts de São Sebastião et de São João Baptista, deux exemples particuliers d’une architecture militaire datant de plus de 400 ans. La Sé Catedral du XVIe siècle est considérée comme la plus importante église de l’archipel des Açores. Il ne faut pas non plus oublier le Palácio dos Capitães-Generais, le Paços do Concelho (hôtel de ville), l’Igreja de São Gonçalo (église), le Palácio Bettencourt, le Museu d’Angra, situé dans l’ancien couvent de São Francisco, ou encore le jardin Duque da Terceira avec ses différentes espèces, objets de tous les attentions.
Angra do Heroísmo constitue un point de départ idéal pour explorer la zone côtière de l'île. N’hésitez pas à faire une promenade jusqu’à Praia da Vitória, avec les Ilhéus das Cabras (îlots) en toile de fond, en passant par la baie de Salga et par les plages de sable noir cernées de falaises comme Porto Novo. Dans cette ville qui possède une immense étendue de sable abritée, se trouve l’une des plages les plus accueillantes des Açores.
La richesse du patrimoine architectural se reflète principalement dans l’Igreja Matriz ainsi que dans le fort de Santa Catarina, l’un des nombreux forts destinés à protéger la baie de Praia. Citons également la maison de l’écrivain Vitorino Nemésio, qui, dans son œuvre littéraire, ne manquait pas de faire référence à l’archipel où il était né. Du point de vue panoramique, le belvédère Riviera, situé sur le cap de Ponta do Cabo, offre une excellente vue sur la ville et sur la côte.
En poursuivant votre tour de l’île par la route côtière, vous pourrez visiter Agualva, sa rivière et ses moulins à eau, ainsi que Biscoitos, terre de production du fameux vin Vinho Verdelho, où l’on peut visiter le Museu do Vinho (musée du vin). Pour profiter d'une pose raffraîchissante la zone balnéaire dotée de piscines naturelles est idéale, comme à la Ponta do Queimado par exemple. Vous arriverez ensuite à Mata da Serreta, parc forestier à la végétation luxuriante avec un excellent belvédère sur la mer et sur les Doze Ribeiras, une zone balnéaire très populaire située près de la ville d’Angra de Heroísmo.
Sur la route des Doze Ribeiras, vous aurez accès au point le plus élevé de l’île, dans la Serra de Santa Bárbara, qui offre une vue spectaculaire non seulement sur une grande partie de la côte sud mais également sur le magnifique cratère de Caldeira de Santa Bárbara, classé réserve forestière naturelle en raison de sa richesse botanique, scientifique et paysagère. Mais c'est très certainement du haut de la Serra do Cume que la vue panoramique sur l'un des plus grand cratère des Açores, avec ces 15 km de diamètre, est la plus impressionnante.
A l'intérieur des terres, l'activité volcanique de l'île a laissé derrière elle de spectaculaires vestiges. Alors, direction quelques mètres sous terre pour admirer l'ancienne et immense cheminée volcanique de l'Algar do Carvao ainsi que le vaste tunnel de lave de la Gruta do Natal et ses couloirs étroits.
Souvent connue aussi sous le nom de "l'île de la fête", Terceira propose tout au long de l’année un calendrier riche en célébrations religieuses ou traditionnelles, ainsi que divers rassemblements et institutions culturels. Parmi les fêtes les plus prisées, citons celles des Touradas a Corda, d'étonnant lâchers de taureaux dans les rues du village qui ont lieu entre mai et Octobre, ainsi que les Danses de Carnaval durant la période du mardi gras. Au mois de juin, ce sont les fêtes de la Saint Jean qui viennent animer les rues de la capitale, alors que le mois d'août est rempli d'une foule d'événements comme les Fêtes de Praia ou les Fêtes de la Vigne et du Vin.
Alors, si vous aimez la culture, les natures sauvages et préservées et bien sûr la fête, c'est forcément à Terceira qu'il faut également venir...
Nous vous invitons à nous rejoindre un agréable séjour à Terceira !
Soyez bienvenue à Graciosa ! Comme son nom l'indique, cette île est pleine de charme. Encore plus que les autres île de l'archipel, elle invite au calme, à la détente, à la réflexion et à la contemplation… Ici, l'on vit lentement, et l'on en profite !
L'île de Graciosa est accessible par avion toute l'année au départ de São Miguel via Terceira et, à la belle saison de mai à septembre. Mais plus en ferry, car les liaisons ont été supprimées au moment du "covid" et n'ont pas été reprises. Comptez deux bonnes journées pour visiter tranquillement la plus septentrionale des cinq îles qui forment le groupe central. Classée en 2004 par l’UNESCO comme Réserve de biosphère, c'est, après Corvo, la deuxième plus petite île de l’archipel.
Comme trois autres des autres îles du groupe central, Terceira, Sao Jorge et Faial, Graciosa est née d'une activité volcanique millénaire régulière et aurait émergé des fonds océaniques il y a environ 1,5 millions d’années.
Graciosa est composé de trois ensemble volcanique. Dans ce domaine elle possède un patrimoine diversifié qui comprend des formations volcaniques rares, des grottes de lave, des algues et une géodiversité paysagère marquée. La Caldeira, au sud-est de l'île, est l'une des curiosités géologiques les plus intéressantes des Açores. En son sein se trouve Furna do Ensofre (la caverne de soufre), une grotte fascinante avec un plafond voûté parfait formé par des prismes de lave.
La date de la découverte de Graciosa n'est pas précisément connue. Elle le fut vraisemblablement peu après celle de Terceira. Son peuplement officiel aurait commencé vers 1470, probablement à partir de deux points distincts : l'un dans la zone de Santa Cruz, et l’autre dans la zone de Praia. Puis en 1485, fut favorisé la venue de nouveaux colons du Portugal continental et aussi des Flandres. L’économie locale repose sur l’agriculture. Le blé et, de manière presque exceptionnelle pour l’archipel, l’orge sont les principales productions au XVIe siècle. Cette prospérité fait s'accroître la démographie de l'île à tel point qu'en 1950 la population dépasse les 9.500 habitants.
Mais des périodes de sécheresse, de catastrophes naturelles, auxquelles s'ajoutent les mises à sac par les pirates au XVIe et XVIIe siècles, vont être des épisodes marquants et constants de l’histoire de Graciosa, Ces événement causèrent un appauvrissement généralisé. Dans les décennies 1950-1970, une vague d’émigration vers les États-Unis appauvrit encore le panorama socio-économique de l’île. Aujourd'hui sa population ne compte que quelques 4.391 habitants (données du recensement de 2021).
Graciosa est l'île la plus au Nord du groupe central dont elle fait partie avec Terceira, Sao Jorge, Pico et Faial. Elle est seulement distante de 37 km de Sao Jorge au Sud et de 57 km de Terceira au Sud-Est. Elle occupe une superficie de 60,7 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 12,6 km et nord-sud de 8,5 km. Son sommet, à Caldeira, s'élève à de 405 mètres d'altitude.
Graciosa est surnommée "l'île blanche". C'est une désignation qui s’inspire de ses caractéristiques géomorphologiques et des éléments toponymiques de l’île. En particulier les noms attribués à des lieux comme Pedras Brancas (pierres blanches), Serra Branca (montagne blanche) et Barro Branco (argile blanche) auxquelles s'ajoute le blanc des façades des maisons. Ces lieux offrent un contraste saisissant avec la végétation endémique très verdoyantes.
L’île ne possède qu'un seul "concelho" (communauté de communes), Santa Cruz da Graciosa, constitué de quatre paroisses civiles : Vila de Santa Cruz, Vila da Praia, Guadalupe et Luz. Cette communauté se distingue par ses maisons typiques et par ses ruelles pavées qui se ramifient à partir de la vaste place centrale, où vous trouverez un kiosque à musique, des bassins d'eau et des araucarias (sortes de conifères).
Vous ne manquerez pas de visiter les églises Igreja Matriz de Santa Cruz da Graciosa, Igreja do Santo Cristo et Igreja Cruz da Barra ainsi que le musée ethnographique, qui abrite des pièces traditionnelles de l’île liées à la culture du vin et à la pêche à la baleine.
À Praia, l’église Igreja de São Mateus possède un orgue à tuyaux de 1793, l’un des plus beaux des Açores, et à Guadalupe, l’église du même nom date du XVIIe siècle.
Au Monte Nossa Senhora da Ajuda, vous aurez une agréable vue panoramique sur Santa Cruz, la partie nord de l’île. Dans cette zone, vous pourrez également visiter trois chapelles consacrées à Saint Jean (João), à Saint Sauveur (Salvador) et à Nossa Senhora da Ajuda. Cette dernière constitue l’un des meilleurs exemples d’architecture religieuse fortifiée aux Açores. La Casa dos romeiros, destinée à accueillir les pèlerins, lui est annexée.
La préservation du patrimoine architectural de l'île est visible dans divers types de bâtiments, en particulier dans les églises, les chapelles, les maisons rurales, ainsi que dans une curieuse « architecture d’eau », un réseau centenaire de réservoirs et de systèmes de distribution d’eau potable. La présence de moulins à vent aux coupoles rouges d'inspiration flamande, témoins de l'abondance des céréales en d'autres temps, est également caractéristique.
La Caldeira da Graciosa est l’élément du paysage le plus emblématique de l'île. Classé Monument naturel régional, cet imposant cratère d’une grande beauté comprend la Furna da Maria Encantada et la Furna do Enxofre, deux véritables sanctuaires de Mère Nature.
La montée vers la Furna da Maria Encantada vous permettra d’apprécier le paysage alentour ainsi que l’abondante végétation plantée par l’homme : cryptomérias (cèdres japonais), acacias, pins et pittosporums couvrent la quasi-totalité des parois du cratère et contrastent avec la végétation d’autres zones de l'île.
Comme précédemment évoqué, l’intérieur du cratère se trouve une imposante cavité volcanique, la Furna do Enxofre. Communiquant avec l’extérieur au travers de deux grandes fentes, elle affiche une hauteur de près de 40 m dans sa partie centrale. Cette grotte, l’une des plus importantes des Açores, possède un lac d’eau froide et une fumerolle de boues, à l’origine de l’odeur de soufre qui justifie son nom et révèle son origine.
De son côté avec ses 37 m. de profondeur, la Caldeirinha de Pêro Botelho est l’unique gouffre volcanique de l’île. Il fut exploré pour la première fois en 1964 par l’association "Os Montanheiros". Ce profond trou permet de recréer un voyage de Jules Verne au centre de la terre, mais n’est recommandé qu’à des explorateurs expérimentés en spéléo, et munis de l’équipement nécessaire.
Le pic Timão, l’un des plus grands cônes de scories de Graciosa, est le point le plus élevé de l’île (405 m). Avec le pic Facho (375 m), ces sommets vous inviteront à de vivifiantes randonnées parmi la végétation primitive. De même que la Ponta Lagoa-Arrochela, qui est le fruit de la dernière éruption volcanique survenue dans l’île, il y a approximativement 2.000 ans.
Les Serras Dormida, Branca et Fontes offrent des cadres extraordinaires, non seulement sur l’île mais aussi sur l’immensité de la mer bleue. Par beau temps, vous pourrez observer à l’horizon les autres îles du groupe central.
Les îlots disséminés tout au long de la côte de Graciosa confèrent une beauté singulière à l'île. Tel est le cas de l’Ilhéu da Praia, qui abrite une population diversifiée d’oiseaux marins, de l’Ilhéu de Baixo, face à Ponta da Restinga, de l’Ilhéu das Gaivotas, près de Carapacho, et de l’Ilhéu da Baleia, situé dans la baie de Ponta da Barca, qui doit son nom à sa forme rappelant une baleine.
Soulignons également le phare de Ponta da Barca dont les habitants affirment qu’il est le plus haut de tous les phares existant des Açores. Il offre une vue splendide sur le bleu de l’océan Atlantique et sur un petit îlot rocheux sculpté par la force de la mer. La luminosité du coucher de soleil renforce la nature surréelle de l’îlot de la Baleia (baleine), authentique symbole de Graciosa et de tout un archipel transformé en sanctuaire de cétacés. A Carapacho, vous pourrez faire un plongeon dans les piscines naturelles et vous détendre dans les eaux chaudes et thérapeutiques des thermes.
Le littoral rocheux et découpé de l’île est généreux en paysages uniques. Les falaises hautes et escarpées de la Serra Branca et de la Ponta da Restinga contrastent avec la côte peu élevée des baies de Vitória, de Folga et de Barra ou de Porto Afonso. Toute cette côte mérite une attention particulière. L’îlot de Praia, voisin de l’unique plage de l’île, tranche avec le bleu de la mer face au vert qui couvre sa surface. Il a reçu la classification de Zone de protection spéciale, car il se situe sur la route de l’océanite de Monteiro, le seul oiseau de mer endémique des Açores.
Une promenade autour de l’île avec des arrêts aux différents belvédères complètera l’album des bons souvenirs que vous pourrez garder du paysage de cette île gracieuse.
Nous vous invitons à nous rejoindre pour un agréable séjour à Graciosa !
Soyez bienvenue à São Jorge ! Cette île cordillère, tel un immense paquebot vert, s'étire longuement sur les flots de l'océan. Son paysage est contrasté sur presque toute sa longueur avec ses côtes escarpées et découpées, parsemées de fajãs qui s'avancent dans la mer.
L'île de São Jorge est accessible par avion toute l'année. Mais plus en ferry au départ de Ponta Delgada, car les liaisons ont été supprimées au moment du "covid" et n'ont pas été reprises. Il y a cependant une déserte au départ de Terceira, São Jorge, Pico et faial, (cliquez sur ce lien pour voir les rotations des ferries : https://www.atlanticoline.pt/en/schedule/). Prévoyez deux bonnes journées pour visiter tranquillement São Jorge formant le chapelet des cinq îles du groupe central. Comptez davantage de temps si vous souhaitez cheminer sur ses sentiers de randonnée parmi les plus beaux de l'archipel.
Récemment, en 2016, toute l'île de São Jorge fut déclarée réserve de biosphère par l'UNESCO sous l'appellation "Fajãs de São Jorge".
Comme ses voisines du groupe central, à l'exception de Pico, São Jorge est née d'une activité volcanique régulière et aurait émergé des fonds océaniques il y a environ 1,5 millions d’années. L'île compte plus de deux cents volcans de nature basaltique. Ils sont alignés sur des failles orientées nord-ouest sud-est, formant ainsi une longue épine dorsale qui traverse l'île sur toute sa longueur. L'une des zones les plus anciennes constitue le complexe de Topo et se trouve en son extrémité sud-est. São Jorge a connu deux fortes éruptions volcaniques historiques, en 1580 et 1808. La dernière éruption sous-marine a été signalée au sud-ouest de l'île en 1964.
Étant donné sa proximité avec Terceira et Graciosa, on peut penser que les navigateurs portugais l’auront découverte à peu près dans la même période. Tout indique que le peuplement aurait commencé vers 1460, et qu’elle aurait été la deuxième île du groupe central à être habitée. Une décennie plus tard, il existe déjà divers noyaux de population sur les côtes ouest et sud, y compris à Velas. Déjà en 1480, l’arrivée d'un noble flamand signale la fondation de Topo.
La prospérité de l’île reposait alors sur le blé, mais très tôt la qualité de ses pâturages a été remarqué. Due à un certain isolement de par l’absence de ports sûrs, São Jorge n’acquiert pas une grande puissance économique. Malheureusement, aux XVIe et XVIIe siècles, elle reçoit les visites peu désirables de corsaires anglais et français, ainsi que des impitoyables pirates turcs et algériens. De plus, durant cette période, la vie des habitants est mise à rude épreuve par des crises agricoles, des famines conséquentes, ainsi que par des séismes et des éruptions volcaniques qui causèrent d'importantes destructions.
L’économie suit le modèle agricole des autres îles : culture du blé et de la vigne ; cueillette de l’orseille (espèce de lichen), élevage, qui très tôt crée d’importants secteurs secondaires liés au fromage et à la laine. La pêche est importante dès la fin du XIXe siècle, tout d’abord grâce à l’activité baleinière puis, à partir des années 1960, grâce à la pêche au thon.
Aujourd’hui, l’excellence des pâturages de São Jorge se reflète dans la production d’un fromage typique fabriqué avec du lait cru de vache, et qui possède une dénomination d’origine protégée, une tome pouvant peser jusqu'à 12 kg. L’île tout entière constitue une région démarquée pour la production de fromage de São Jorge. L’existence d’un aéroport et de ports modernes à Velas et à Calheta contribue à la pleine intégration de São Jorge dans l’archipel et dans le monde. Aujourd'hui sa population ne compte que quelques 9.171 habitants (données du recencement de 2021).
São Jorge appartient à l’un des sommets de ce que l’on appelle ici "les îles du triangle", avec Faial et Pico, dont elle est de quelques 18,5 km d'encablures de cette dernière. Elle est distante de 37,9 km de Graciaosa au nord et de 45,5 km de Terceira au nord-est. Elle occupe une superficie de 237,59 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 54 km et nord-sud de 6,9 km. Son sommet, le Pico da Esperança, s'élève à de 1.053 mètres d'altitude.
São Jorge est surnommée "l'île brune" grâce à ses escarpements vertigineux et à ses nombreuses fajãs typiques de l'archipel des Açores. Situées au creux de hautes falaises, parfois habitées, ces fajãs, issues de coulées de lave où d'affaissement de terrains, sont de petites plates-formes avec des terres agricoles qui s'avancent sur la mer. Quelques‑unes permettent une production horticole, d’autres la culture de plantes tropicales dû à leur microclimat. São Jorge compte plus d'une quarantaines de ses fajãs. Celle qui sont accessibles à pied font aujourd'hui le bonheur des randonneurs. C'est la raison pour laquelle l'île est également désignée comme "l'île des fajãs".
Entre la Fajã dos Cubres, dotée d'une lagune aux eaux cristallines, la Fajã da Caldeira do Santo Cristo, la plus célèbre pour ses délicieuses palourdes, et la Fajã do Ouvidor avec ses piscines naturelles, une randonnée dans l'île de São Jorge vous permet d'admirer les terrains parcelles destinés à une agriculture de subsistance, les maisons en pierre dotées de fenêtres à trois guillotines, les cascades et les curieux câbles en acier qui assurent le transport du bois jusqu'aux plaines côtières.
Pour compléter l'ensemble de ce fabuleux paysage côtier, il y a aussi des îlots comme l'Ilhéu dos Rosais et, au large de la pointe orientale de l'île, l'Ilhéu do Topo, un centre de nidification de nombreux oiseaux marins et où poussent de beaux spécimens de la flore endémique des Açores. Et en été, un fait est étonnant. Les vaches vont rejoindre à la nage cet îlot isolé pour paître. Autant de raisons qui, alliées à l'aspect paysager, ont abouti à sa classification comme réserve naturelle.
Sur le plateau central de l'île se trouve le point culminant de São Jorge, le Pico da Esperança. De son sommet vous pouvez admirer des panoramas inoubliables sur l'île elle-même, qui semble surveillée de près par ceux de ses voisines. C'est dans cette région plus élevée, sur une superficie qui s'étend du Pico do Areeiro au Pico das Caldeirinhas, en passant par les Picos da Esperança et do Carvão et par la colline Morro Pelado, qu'en raison de la présence d'une végétation endémique de grande valeur botanique et scientifique, qu'ont été créées trois réserves forestières naturelles ayant adopté les noms de ces quatre pics.
Les différents belvédères qui parsèment l'île, comme par exemple ceux de Ribeira do Almeida, Fajã das Almas, das Urzes, Fajã dos Cubres et de Norte Pequeno, vous offrent des vues d'une beauté indescriptible.
São Jorge ne se partage qu'en deux "concelhos" (communauté de communes), Vilas da Calheta et Velas. A Velas, la grande porte Portão de Mar accueille les visiteurs arrivés par les bateaux qui accostent dans le port, et les mène vers la petite place centrale de cette bourgade. De là ils peuvent visiter l'église matrice de São Jorge, avec le musée d'Art sacré annexe, et l'hôtel de ville (Paços do Concelho).
En passant par Urzelina, votre regard sera surement attiré par une tour isolée au milieu du paysage, presque entièrement entourée de roches noires. Il s'agit du seul vestige de la construction d'origine qui fut ensevelie par l'éruption volcanique de 1808. A Manadas, notez l'un des exemples le plus intéressant de l'architecture baroque aux Açores, l'église de Santa Bárbara (datant du XVIIIe siècle), avec sa façade blanche et noire et sa décoration intérieure d'une grande richesse. Calheta et Topo sont des ports pittoresques, qui se caractérisent par des constructions et des églises séculaires qui ont beaucoup d'histoires à raconter, comme l'église de Santa Catarina, le musée de São Jorge et l'église de Nossa Senhora do Rosário.
Les couvre-lits tissés sont toujours fabriqués sur des métiers en bois et vous pouvez voir les tisseuses au travail à Fajã dos Vimes. La coopérative d'artisanat de Ribeira de Nabo fonctionne comme lieu d'exposition de ces couvre-lits, connus aussi sous le nom de « couvertures (mantas) de São Jorge ».
Alors à vos chaussures et à vos bâtons pour randonner et sillonner dans toute sa longueur "l'île brune des fajãs", sans oublier les nombreuses piscines naturelles, idéales pour d'agréables baignades.
Nous vous invitons à nous rejoindre un agréable séjour à São Jorge!
Soyez bienvenue à Pico ! S'il y a bien une île dans l'archipel où les aspects volcanique et sauvage sont les plus forts, c'est sans conteste Pico. Les coulées de lave noire présentes sur toute sa surface donnent la forte impression qu'elles viennent à peine de refroidir. Le spectacle de terre brûlée qu'elle révèle lui vaut très justement ce surnom de "île noire".
L'île de Pico est accessible par avion toute l'année au départ de São Miguel en vol non-stop ou bien de Terceira. Elle est également desservie par ferry au départ de Terceira, Graciosa, São Jorge. Mais plus en ferry au départ de Ponta Delgada, car les liaisons ont été supprimées au moment du "covid" et n'ont pas été reprises. Il y a cependant des désertes au départ de faial, (cliquez sur ce lien pour voir les rotations des ferries : https://www.atlanticoline.pt/en/schedule/ - durée de la traversée : 30 minutes par trajet). Comptez deux bonneq journées, voire trois, pour visiter toute l'île de Pico formant l'ensemble des cinq îles du groupe central. Il vous faudra ajouter une journée si vous souhaitez effectuer l'ascension au sommet du Pico.
A la différence de ses proches voisines Terceira, Graciosa, São Jorge et Faial, l'île de Pico est géologiquement beaucoup plus récente. En effet, elle se serait formée il y a un peu moins de 300.000 ans. C'est donc l'île la plus jeune de l'archipel.
La composition spécifique des champs de lave issues de ce volcanisme, qui marquent le paysage de l'île, a favorisé, par la volonté farouche et le courage des insulaires, le surprenant développement des nombreux vignobles. Les habitants appellent ces terres "lajidos" ou "terras de biscoito" (littéralement « terres de biscuit »). Ils forment le Paysage viticole de l'île de Pico, déclaré patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, en 2004.
La découverte de l’île par des navigateurs portugais a eu lieu en même temps que celle des autres îles du groupe central. Tout d’abord connue sous le nom d’Île de Dom Dinis, on pense que Pico aura été la dernière île du groupe central à être peuplée. Les premiers habitants débarquèrent sans doute à partir de 1460. Néanmoins son peuplement fut définitivement établi dans un effort qui se concrétise surtout à partir de 1482. Dès lors, des colons provenant du Portugal continental, après une escale à Terceira et à Graciosa, s'installèrent à Pico et fondèrent la ville de São Mateus (village proche de Madalena) comme premier point de résidence.
Les plantations de blé et du pastel tinctoriale, de par l’influence de l’île de Faial, sont de fragiles supports du développement économique durant le premier siècle du peuplement de l'île. En effet, le climat sec et chaud de certaines zones, joint à la richesse minérale des sols de lave va permettre davantage un succès croissant de la culture de la vigne, principalement du cépage verdelho. Peu à peu, le vin et l’eau-de-vie de Pico se détachent dans la production vinicole açoréenne, et sont appréciés localement comme au dehors de l’île. Ceci va permettre le développement de la viti-viniculture, particulièrement au cours du XVIIIe siècle. Exporté en Europe et en Amérique, le verdelho acquiert une réputation internationale. On le trouve même à la table des stars de Russie.
Malheureusement, le premier quart du XVIIIe siècle est marqué par de fortes éruptions volcaniques, sorte d’annonce de la fin de l’âge d’or du verdelho. De plus, vers le milieu du XIXe siècle, l’attaque dévastatrice de l’oïdium et du phylloxera ravage une très grande partie des vignobles. Avec la fin de la viniculture, du prestige et de la tradition, va croître l’émigration vers le Brésil et l’Amérique du Nord. Pour une partie de ceux qui restent, l’alternative est de se tourner vers la mer.
L’île est en contact avec l’activité baleinière depuis le XVIIIe siècle. Des flottes anglaises et nord-américaines chassent le cachalot dans les eaux qui entourent Pico. Ces navires utilisant les ports de l’île en profitent pour recruter de nouveaux bras pour la dure bataille contre les géants de la mer. C’est dans la seconde moitié du XIXe siècle qu’apparaissent les premiers efforts de la communauté locale pour se livrer pleinement à cette activité. La chasse au cachalot va alors prospérer et s’étendre à d’autres îles de l’archipel. Cette dynamique se maintiendra jusqu’au milieu du XXe siècle. Peu à peu l'activité décline pour arriver au point final avec l’interdiction définitive de la chasse aux cétacés en 1984.
Cette histoire chaotique voit une forte progression de la population jusqu'au début du XIXe siècle puisque l'île compte plus de 23.000 habitant en 1810. Mais la persistance des difficultés économiques provoque inexorablement l'émigration à tel point qu'en 1981 le nombre d'habitants n'est plus que de 14.800 âmes. Aujourd'hui, la population de l'île dénombre près de 14.148 habitants (données du recensement de 2021).
Après São Miguel, par sa superficie Pico est la deuxième île la plus grande de l'archipel. Elle aussi la plus australe des cinq îles du groupe central. Elle est distante de 18,2 km de l'île de São Jorge et de 6,1 km de l'île de Faial sa plus proche voisine. Elle occupe une superficie de 444,9 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 46,2 km et nord-sud de 15,8 km. L'île est dominée par le mont Pico qui pointe à 2.351 mètres d'altitude. Non seulement ce volcan donna son nom à l'île, mais il est le plus haut sommet des Açores et également du Portugal.
Pico est très souvent appelée l'île montagneuse. Comme déjà évoqué, le climat sec et chaud de l'île, associé à la richesse minérale des sols de lave ont favorisé la viticulture. Il est immanquable de ne pas découvrir le travail d'aménagement des terrains en une impressionnante mosaïque de pierre noire - parsemée de petits enclos appelés "currais". Ils ont permis l'incroyable et croissant essor de la culture de la vigne, où prédomine le fameux cépage verdelho.
Ici les vignes vivent dans des conditions extrêmes, de par leur grande proximité avec la mer, qui lui impose une pulvérisation naturelle de sel. La mer vient se mélanger aux eaux douces des pluies sous la vigne, générant une nouvelle combinaison saumâtre dans laquelle les racines viennent puiser leur nutrition. L’influence de la montagne et des nuages, qui se forment habituellement sur l'île, à pousser l’homme à planter les vignes si près de la mer qu’un dicton dit que "l'on y entend les crabes chanter”.
vous remarquerez que dans la terre noire sont bien visibles les « rilheiras », ces sillons creusés dans la lave par les chars à bœufs qui transportaient le raisin et les tonneaux jusqu'aux petits et grands ports du bord de mer. Ce sont les « rola-pipas », ces rampes creusées pour faciliter le glissement des tonneaux jusqu'aux bateaux, qui illustrent encore aujourd'hui cette activité.
L'immense cône volcanique de la montagne de Pico, le troisième grand volcan de l'Atlantique, s'impose dans le paysage de cette île. Dans son cratère principal se niche un cône de lave appelé Piquinho, au sommet duquel des fumerolles permanentes se chargent de rappeler sa nature volcanique. A environ 1.250 mètres d'altitude, où démarre la randonnée pédestre jusqu'à son sommet, vous pouvez déjà voir une grande partie de l'île ainsi que ses voisines, Faial et São Jorge. La montée jusqu'au pic est fatigante, mais récompensée par les panoramas fantastiques et uniques. Les jours de temps clair, vous offrent en cadeau une vue fabuleuse sur les îles plus lointaines de Graciosa et Terceira.
C'est à Pico que se trouve l'un des plus grands tubes de lave au monde qui peut être visités, la Gruta das Torres (la grotte des tours). qui s'étend sur cinq kilomètres garnis de différents types de stalactites et stalagmites de lave et de parois avec des stries.
Pour les amateurs de géotourisme, il y a d'autres lieux de visites obligatoires : les fumerolles, Furnas de Frei Matias, da Silveira et dos Montanheiros, ainsi que les mystères de Santa Luzia, Prainha et São João – formés par les laves issues des éruptions volcaniques sous-marines et qui ont rejoint l'île ; sans oublier les Arcos do Cachorro, impressionnant agglomérat de laves perforé de nombreux tunnels et grottes, où la mer s'engouffre en tourbillon.
D'autres panoramas vous attendent comme les lacs appelés Lagoas do Capitão, do Caiado et do Paul, ainsi que le belvédère Miradouro da Terra Alta situé sur la route qui fait le tour de l'île en direction du nord, d'où vous pouvez observer l'île de São Jorge et le paysage offert par la richesse forestière de l'île de Pico.
Pico est une terre de fortes traditions baleinières. Elle se divise en trois municipalités, Madalena, São Roque et Lajes et, comme dans les autres îles des Açores, la valeur de son patrimoine architectural se concentre surtout dans les églises et les chapelles qui parsèment les différentes paroisses : l'église de Santa Maria Madalena, à Madalena ; celle de São Roque ainsi que le couvent et l'église de São Pedro de Alcântara, à São Roque do Pico ; celle de Nossa Senhora da Conceição et la chapelle (Ermida) de São Pedro, à Lajes et tant d'autres.
A noter aussi, le musée de Pico, avec ses trois pôles : le musée des Baleiniers (Museu dos Baleeiros), à Lajes, le musée de l'Industrie baleinière (Museu da Indústria Baleeira), à São Roque, et le musée du Vin, à Madalena, lieux de visite obligatoire qui retracent une époque importante de l'histoire de Pico. Le musée du Vin occupe les anciennes installations du couvent des Carmélites et il organise des visites des vignobles, des dégustations de vins et, en septembre, la participation aux vendanges.
En plus de sa richesse naturelle, l'île de Pico propose aussi un bon patrimoine gastronomique, qui repose surtout sur les plats de poisson et de fruits de mer, parmi lesquels se distinguent les célèbres « caldeiradas » (matelotes), le poulpe mijoté dans du « vinho de cheiro », très aromatique, la « linguiça » (saucisse au piment) avec des ignames, le « molha de carne » (ragoût de boeuf bien épicé) et les soupes de poisson. Les figues, à la chair rouge vif, le miel fabriqué avec de la « fleur d'encens » et le Queijo do Pico – un fromage de lait de vache à la pâte molle (notamment ceux de São João et d'Arrife) sont eux aussi renommés. Le tout arrosé, bien sûr, d'un bon vin verdelho, ou de vins rouges et blancs de l'île très appréciés.
Que vous soyez adeptes de vulcanologie ou pas, la découverte de l'île de Pico sera une escale non seulement unique mais incontournable lors de votre escapade dans l'arichipel et la dégustation (avec modération) du verdelho, une raison supplémentaire pour les œnologues que vous êtes ou pas...
Nous vous invitons à nous rejoindre pour un agréable séjour à Pico !
Soyez bienvenue à Faial ! Aucune autre île de l'archipel ne peut aussi justement se flatter de ses immenses massifs d'hortensias, de tons bleus divers qui décorent les maisons, séparent les champs et bordent les routes. L'île est aussi considérée comme le paradis des marins. Car en effet, tout navigateur plaisancier traversant l'Atlantique se doit de faire escale à Horta.
L'île de Faial est accessible par avion toute l'année au départ de São Miguel en vol non-stop mais également de Terceira et de Flores. Il n'y a plus de liaison ferry au départ de Ponta Delgada, mais seulement de Terceira, São Jorge et Pico. (cliquez sur ce lien pour voir les rotations des ferries : https://www.atlanticoline.pt/en/schedule/) En revanche, une liaison par ferry fonctionne toute l'année entre Faial et Pico (durée de la traversée : 30 minutes par trajet).
Comptez deux bonnes journées pour visiter posément Faial qui forme le petit archipel des cinq îles du groupe central. Comptez une autre journée si vous souhaitez cheminer sur ses sentiers de randonnée. Faial est aussi, avec Pico, l'un des lieux idéal pour une rencontre avec les mammifères marins en effectuant une sortie en mer : "le wale watching".
L'île de Faial comprend une histoire géologique qui s'est développée en trois grandes périodes. La plus ancienne, le complexe volcanique de Ribeirinha, peut être datée d'environ 800.000 ans. Quant à celui de Cedros, il serait vieux d'environ 580.000 ans. Puis, il y a environ 400 000 ans et jusqu'à il y a quelques 10.000 ans, un gigantesque cône volcanique s'est développé formant pratiquement l'île comme on la trouve aujourd'hui.
L'île est un vaste concentré de toutes les formations volcaniques que l'on rencontre dans l'archipel des Açores. Par exemple le Riberinha est un volcan bouclier, la Caldeira un stratovolcan. La péninsule de Capelo ou sur la Plateforme de Horta qui sont des volcans monogéniques basaltiques. Comme le Altar au fond de la Caldeira est un volcan d'issue trachytique. Tout ceci est sans compter nombre de volcans d'origine sous-marine. Dans cette dernière catégorie il faut noté le dernier né, le volcan Cabeço dos Capelinhos, provenant des fonds marin puis devenu aérien, dont les éruptions datent de 1957-1958.
L'île de Faial est située à l'extrémité ouest du groupe central. Elle aurait été découverte par des navigateurs provenant de l'île de Terceira. Toutefois, avant leur arrivée, l'île était déjà désignée comme Ilha da Ventura (l'île de l'Aventure). Puis lui est attribuée le nom d'Ilha de São Luís (l'île de Saint-Louis) par les tous premiers habitants. Son nom actuel de Faial serait soi-disant associé à l'abondance originelle d'une espèce de morella faya qu'il y avait à profusion au moment de l'arrivée des premiers colons. Il s'agit d'arbustes endémiques de 4 à 13 mètres de haut, connue en portugais sous le nom de faia-das-ilhas, un dérivé du mot faia, le hêtre.
En 1465, autorisé indirectement par la reine du Portugal, un noble flamand du nom de Joss van Hurtere débarque pour la première fois sur l'île, avec ces 15 compagnons pour chercher fortune. Une information lui aurait été donnée que l'île était pourvue de beaucoup d'argent et d'étain. Quel ne fut pas leur dépit, car rien de tel n'existait. Vers 1467 Hurtere revient pour une nouvelle expédition, mais cette fois avec davantage de migrants, dont des prètres, et tout ce dont il fallait pour vivre pendant 2 ans.
Hurtere finit par obtenir le don de la capitainerie de Faial, en 1468. Vers 1470, un autre flamand Willem van der Haegen débarqua, menant une deuxième vague de colons de Flandres qui virent s’établir tout d’abord à Vale dos Flamengos, puis à Horta. Ces étrangers à l’île y introduisent la culture du pastel tinctorials. Les exportations de cette plante, ainsi que de blé, avec la fabrication de pains appelés les "bolos", représentent, pendant deux siècles, les principaux supports de la croissance économie de Faial.
En 1583, comme sur l'ensemble de l'archipel et même du Portugal il y eu, après une forte résistance, la domination espagnole. Quelques années plus tard en 1589 l'armada de corsaires anglais débarque avec trois cents hommes. Cette force, pendant une semaine, a pillé Faial et occupé le fort. Puis le village sera à nouveau pillé en 1597 par des corsaires français et anglais. Pour ne rien arranger, un tremblement de terre provoquera, en 1672-1673, des dommages importants dans la zone nord-ouest de l’île.
L’accalmie du XVIIe siècle, après la Restauration, fait figure de havre de paix. Horta se transforme en entrepôt de la navigation entre l’Europe et le continent américain, grâce aux conditions qu’offre sa baie et à la valorisation de l’exportation notamment du vin produit à Pico. Au XVIIIe siècle, la position, à la fois stratégique de l'île dans l'océan Atlantique et à l'existence d'un excellent port abrité, participe aussi au cycle de l’exportation des oranges. Cette production fut une très grande source d’enrichissement pour l’archipel. Le port de Horta vécut une époque dorée, et servit d’escale aux différents navires à vapeur sillonnant l’Atlantique et à la flotte baleinière nord-américaine qui venaient se réapprovisionner et embaucher un grand nombre d'açoréens.
Au milieu du XIXe siècle, en l'espace d'une décennie, des maladies déciment les vignes et les orangeraies. Mais grâce à sa localisation, l’île se transforme en un centre névralgique de télécommunications. La transmission d’informations entre l’Amérique du Nord et l’Europe s’effectue au moyen de câbles télégraphiques sous-marins amarrés à Horta, où le premier réseau est inauguré en 1893. Successivement, diverses compagnies internationales installent des câbles sous-marins intercontinentaux passant par l’île. Et Faial acquiert une nouvelle dimension au tout début du XXe siècle, avec la construction de l’Observatoire météorologique à Horta, achevée en 1915.
La mise à profit de ce privilège géographique se maintient encore de nos jours. La marina de Horta, inaugurée en 1986, est l’un des ports d’abri les plus fameux du monde. Avec l’instauration du système autonomique, Horta est devenue le siège du Parlement régional des Açores, et a suivi les changements économiques régionaux, en développant le secteur tertiaire au détriment des deux autres. Aujourd'hui c’est la troisième île de l’archipel en termes de population avec quelques 14.994 habitants (données du recensement de 2021), dont une grande majorité habitent à Horta la capitale politique des Açores.
Faial appartient à l’un des sommets de ce que l’on appelle aux Acores "les îles du triangle", qui sont : Pico dont elle est distante d'à peine 6,1 km et São Jorge située, elle à quelques 30 km au nord-ouest. D'un contour vaguement pentagonal, l'île occupe une superficie de 173,10 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 19,8 km et nord-sud de 14 km. Son sommet, situé à Cabeço Gordo dans la zone de Caldeira. Il s'élève à de 1.043 mètres d'altitude. La forte prédominance des hortensias, laissant exploser en été des touffes serrées de fleurs bleus, ont valu à Faial de surnom de "l'île bleue".
Pour avoir une belle vue panoramique sur l'île de Faial il faut grimper de ce fameux Cabeço Gordo, C'est un magnifique belvédère naturel qui, les jours de beau temps, permet d'apercevoir toutes les îles du triangle et même parfois Graciosa.
Classé réserve naturelle, à proximité se trouve un énorme cratère appelé Caldeira, d'environ 2 km de diamètre et 400 m de profondeur. Un sentier pédestre d'environ 8 km en fait le tour. Il est entouré d'hortensias bleus et d'une végétation exubérante, composée notamment de cèdres, genévriers, hêtres, fougères et mousses, dont une partie représente des spécimens importants de la végétation endémique de cette île. Cette zone correspondant au parc naturel de Faial a été la première destination portugaise récompensée par le prix EDEN (European Destination of Excellence).
Par sa situation géographique, la ville de Horta offre des paysages uniques de l'île de Pico et, parfois, de São Jorge. Elle est encadrée par la pointe d'Espalamaca et par la colline Monte da Guia, dont les belvédères, avec ceux du Monte Carneiro, offre de magnifiques vues panoramiques sur la ville et l'immensité de la mer.
A l'extrémité occidentale de l'île, le volcan Capelinhos se dresse majestueux, comme pour témoigner de la dernière éruption volcanique qui eut lieu aux Açores durant 13 mois entre 1957 et 1958. Il est venu ajouter une nouvelle terre d'environ 2 km² à celle qui existait déjà. Entrer dans cette zone, c'est comme atterrir sur une surface lunaire très souvent balayée par les vents. Vous pouvez y visiter le centre d'interprétation, doté des techniques d'exposition les plus modernes et de multimédia. La visite de ce centre pourrait se terminer par une montée au sommet du phare, où vous attend une expérience visuelle et émotionnelle incomparable.
La route de Capelo, sur le trajet en direction à la côte sud, offre l'un des plus beaux panoramas de Faial - Varadouro – magnifique baie dominée par la colline de Castelo Branco, qui allie des pointes de roche noire avec des vignes et des fleurs. Zone balnéaire par excellence, elle possède différentes piscines formées par le relief découpé des roches basaltiques de nature volcanique et des sources d'eau chaude.
Sur la côte nord, les panoramas se succèdent. L'accès à cette région se fait à partir de Horta, en suivant la route qui fait le tour de l'île, passant par la Praia do Almoxarife et par la localité de Pedro Miguel. Un peu plus loin se trouvent Ribeirinha, Cedros, et Ribeira Funda. En continuant sur la même route, vous arrivez à la Praia do Norte, où le belvédère de Costa Brava, de 320 m d’altitude, vous offre de belles vues sur Fajã. Ensuite, Fajã da Praia et Norte Pequeno présentent un beau contraste entre des terrains de lave noire et une végétation luxuriante.
Castelo Branco et Feteira, sur la côte sud, vous proposent des vues fabuleuses sur l'île de Pico. Près de Horta, Lajinha et Ponta Furada méritent une attention spéciale, en raison de leur ensemble de fumerolles (Furnas) et d'étranges arches en lave. Aujourd'hui, l'île de Faial se présente comme une destination idéale pour les amateurs de la nature ; son port maritime, situé à Horta, est l'une de ses principales caractéristiques de lieu hospitalier, par où passent les nationalités et les cultures les plus variées depuis de très nombreuses années.
A Horta, petite ville pittoresque, vous avez beaucoup de choses à visiter. Les églises de São Salvador, de Nossa Senhora da Carmo et celle de São Francisco (qui fait partie du musée d'Art sacré et du musée de Horta) sont quelques exemples parmi bien d'autres.
Faial est également une île très festive. Les premières manifestations joyeuses débutent le 24 juin avec le pèlerinage de São João, animées par des groupes folkloriques et des orchestres philharmoniques. Puis, les fêtes religieuses se déroulent durant tout le mois d’août, avec la Fête de Nossa Senhora das Angústias, tradition qui remonte à l’époque du peuplement de Faial. Elle est finalement devenue la plus grande fête de l’île. La Fête de Senhora da Guia, est une procession conduite par des cortèges de pêcheurs qui escortent la statue de la Vierge. Pendant les Fêtes du Saint‑Esprit, les insignes des divers saints sont transportés dans les chapelles qui leur sont dédiées.
Messieurs les marins, n'oubliez surtout pas la célèbre fête de la Mer consacrée aux voiliers, qui, depuis 1975, a lieu début août. Elle est animée par des danses folkloriques, expositions d’artisanat local, dégustations de vins et activités aquatiques.
Les navigateurs et plaisanciers connaissent l'île et plus particulièrement sa capitale Horta avec son célèbre "café des sports". Il est devenu, depuis 1918, un point de rencontre incontournable des matelots du monde entier. Si vous êtes de cette grande famille et que vous n'êtes pas encore venu, alors à vos voiles et bon vent. Sachez que des voiliers se louent aux Açores. Si vous êtes de ceux qui n'ont pas le pied marin, ne manquez pas de découvrir cette île qui présente nombre de facettes bien marquées.
Nous vous invitons à nous rejoindre pour un agréable séjour à Faial !
Soyez bienvenue à Flores ! S'il existe bien des lieux privilégiés par la nature, assurément l'île de Flores en fait partie. Intégrée dans le réseau mondial des réserves de la Biosphère de l'UNESCO en 2009, l'île de Flores (littéralement "île des fleurs"), possède un environnement de toute beauté avec des paysages qui sont et de véritables petits paradis verdoyants. Elle est considérée la plus jolie avec ses vues époustouflantes sur les lacs, les cascades, les falaises escarpées et les vallées aux couleurs vives et nuancées.
L'île de Flores est accessible par avion toute l'année au départ de Faial et de São Miguel en vol non stop dans ce dernier cas parfois avec un stop à Faial. Il n'existe plus de traverée en ferry au départ de Ponta Delgada, car les liaisons ont été supprimées au moment du "covid" et n'ont pas été reprises. Il y a cependant une liaison à destination de Corvo le mardi, le jeudi et le samedi. (cliquez sur ce lien pour voir les rotations des ferries : https://www.atlanticoline.pt/en/schedule/ - durée de la traversée : 40 minutes par trajet).
Comptez deux à trois bonnes journées pour profiter au mieux du sublime cadeau offert à la nature de l'île la plus à l'ouest de l'archipel, qui forment le groupe occidental avec Corvo.
L'île de Flores serait apparue hors des flots océanique il y a environ 2,16 millions d'années. Sa première particularité géologique. Les plus jeunes roches de l’île émergée, dateraient d’il y a environ 3000 ans. Avec Corvo, ces deux îles sont seules issues d'une plaque tectonique dite lithosphérique américaine. Elles sont situées les plus à l'ouest de l'archipel et donc de l'Europe.
L'île de Flores présente un relief accidenté, avec du basalte pétrifié dans les rochers, une côte très découpée et extrêmement escarpée. Elle se compose de vastes étendues de pâturages avec une eau abondante et une dense couverture végétale et fleurie dans ses vallées profondes et sur ses hauts sommets. Cette apparence réelle lui a valu l'appellation de "Suisse des Açores".
Dans le magnifique paysage de cette île, nous trouvons également la tranquillité rafraîchissante des lagunes flanquées d'hortensias, les falaises sculptées par des grottes, les sources chaudes et les vestiges de sept de ses anciens volcans.
Dans l'intention de trouver de nouvelles terres, on sait que le navigateur responsable de la découverte d’un territoire si "lointain" en l'année 1452, est le navigateur Diogo de Teive. A l'origine elle a été baptisée île de São Tomás ou île de Santa Iria. Puis dans les années 1474-1475, elle aurait rapidement adopté le nom de "Ilhas Floreiras", en raison de l'abondance des fleurs jaunes, appelées "cubres" (Solidago sempervirens) qui recouvraient l'ensemble de l'île. Assez éloignée des autres îles des Açores, pendant un temps, elle ne fut pas considérée comme faisant partie de l'archipel.
Le peuplement de l’île n’a pas été facile. Les premiers efforts dans ce sens ont eux aussi une origine flamande. Tout d’abord par Willem van der Haghen, qui s’était initialement fixé à São Jorge, mais qui a résolu ensuite de tenter sa chance dans des parages encore plus occidentaux, vers 1480. Il fût fort déçu par le faible potentiel économique de l’île, aussi par son isolement par rapport au reste de l’archipel. Ce qui est certain, c’est que l’expérience échoue et que le Flamand retourne à São Jorge.
Abandonné pendant des années, le territoire devra donc attendre jusqu’en 1508-1510 un peuplement couronné de succès, cette fois-ci grâce aux efforts des capitaines de la famille de Pedro da Fonseca. Ainsi, et en dépit du peuplement tardif de l’île, sa croissance démographique va se consolider. Lajes das Flores est élevée à la dignité de ville en 1515, et Santa Cruz das Flores reçoit le même titre en 1548. À partir de la fin du XVIe siècle, la main des Mascarenhas accélérera encore le développement démographique de Flores.
Comme dans une grande partie de l’archipel, la culture des céréales a représenté le support économique de l’île durant deux siècles, alimenté également par l’élevage de moutons, la production de tissus et la pêche.
Au cours des XVIe et XVIIe siècles, l’île vit tranquillement mais reste isolée. Cette quiétude est mise en cause par les fréquentes et indésirables visites des corsaires. Durant l'été 1587, elle fur envahie par des corsaires britanniques. Cinq navires débarquèrent des troupes qui envahirent et pillèrent le village de Lajes et ses environs. L'île fut à nouveau attaquée par des corsaires anglais en 1591.
Flores, point le plus occidental de l’Europe, jouit pour cela d’une position tactique de grande importance, et fonctionne comme point stratégique pour l’appui logistique donné par la Couronne aux navires en provenance des océans Pacifique et Indien. Par conséquent, l’île est l’objet d’une surveillance étroite de la part des corsaires et des pirates, qui attendent sereinement dans ses eaux le passage des galions espagnols chargés des métaux précieux retirés des Amériques, et des nefs portugaises en provenance d’Orient.
A partir du milieu du XVIIIe siècle, Flores sert de port d’abri aux flottes baleinières anglaises et nord-américaines, en quête de provisions et d’hommes d’équipage. Cette influence extérieure conduit à la création de bases de chasse au cachalot à Lajes das Flores et à Santa Cruz das Flores. L'activité qui commence également à être pratiquée par les habitants de l'île. Les installations construites alors pour l’extraction de l’huile des baleines existent encore. Cela crée une nouvelle prospérité et fait s'accroître la démographie de l'île à tel point qu'en 1849 la population dépasse les 10.800 habitants.
Cependant l'attractivité de l'Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis) ne laissent pas insensible les habitants qui fuient massivement l'île. La population chute alors considérablement pour ne plus compter qu'un peu plus 6.500 habitants en 1960 et aujourd'hui à peine 3.793 personnes (données du recensement de 2021).
Flores est l'île la plus à l'ouest de l'archipel et fait partie du groupe occidental avec sa voisine Corvo dont elle est seulement éloignée de 17,9 km. Par contre la distance qui la sépare à vol d'oiseau de l'île de Faial est de 234 km. Elle s'étend sur une superficie de 141,4 km² et ses dimensions maximales est-ouest sont de 16,6 km et de 12,2 km nord-sud. Bien que l’île n'ait été formée qu'autour de sept cratères volcaniques, le point culminant n’atteint que 911 mètres au Morro Alto.
Administrativement, l'île est divisée sur deux concelhos (communauté de communes), Santa Cruz et Lajes. A cela s'ajoute la réelle sympathie de ses habitants. Ce qui fait d'elle une destination attrayante et chaleureuse aux Açores.
En raison de sa petite taille, elle se parcourt facilement et une bonne suggestion pour commencer à la découvrir consiste à faire une excursion en bateau, où vous pouvez voir sous un angle différent des structures rocheuses et des grottes à vous couper le souffle. C'est le cas de l'Arc de Santa Cruz das Flores ou de l'îltot de Maria Vaz, qui ne sont accessibles que par la mer, de même que la grotte des Enxaréus et celle du Galo.
La baie d'Alagoa, constituée d'un groupe d'îlots et de bancs de sable, est idéale pour faire de la plongée, particulièrement à Baixa do Amigo, à Ponta da Caveira et près de l'îlot de Garajau, où il est courant de voir des mérous. Vous pouvez, en outre, pêcher dans les rochers, en mer ou dans les rivières, où les truites abondent. Le canyoning est aussi une excellente façon d'explorer cette île, et les meilleurs endroits pour le pratiquer sont les rivières d'Algares, de cabo, des Mosteiros et de Monte Gordo.
De retour sur la terre ferme, profitez-en pour vous détendre un peu dans les piscines naturelles. Vous pouvez opter pour celles de Santa Cruz ou pour les plages situées près de Lajes das Flores. Si vous recherchez quelque chose de plus "sauvage", choisissez alors les bassins formés au pied des cascades, puisque cette île en a de nombreuses, notamment celle de Ribeira Grande, avec une chute d'eau de 300 mètres et celle de Poço do Bacalhau, de 90 mètres de haut, qui sont vraiment incroyables !
En parcourant les différents sentiers de l'île, vous pouvez observer les différentes espèces d'oiseaux migrateurs qui volent dans les parages. En effet, Flores est l'une des meilleures destinations des Açores pour l'observation des oiseaux, spécialement sur le lac Lagoa Branca, situé dans la zone centrale de l'île, la meilleure période pour cette activité étant de septembre à novembre.
A l'heure du déjeuner ou du dîner, n'oubliez surtout pas de déguster les spécialités typiques de cette île : "la linguiça" (saucisse au piment) avec des ignames, la soupe de cresson et des poissons et des fruits de mer en abondance, accompagnés du fromage de l'île et du vin de la région.
Dans l'après-midi, profitez-en pour visiter la zone centrale de l'île, où se trouvent sept anciens cratères volcaniques transformés en superbes lacs. Ils composent un paysage magnifique, notamment celui de Lagoa Funda, de 105 mètres de profondeur. Mais les six autres - Branca, Seca, Comprida, Rasa, Lomba et Funda das Lajes – sont également très beaux et méritent aussi une visite.
Accessible par voie terrestre, la Rocha dos Bordões est un des monuments naturels les plus célèbres des Açores. Il s'agit d'une formation basaltique à hautes stries verticales, qui forment un orgue gigantesque. A ne manquer non plus, la vue à partir de Morro Alto, le point culminant de l'île, d'où vous pouvez admirer un paysage d'un vert intense, où la forêt laurifère primitive est encore présente.
C'est aussi sur l'île de Flores que se situe le point le plus occidental de l'Europe, l'îlot de Monchique qui, à l'époque de la navigation astronomique, servait de point de référence pour calculer les routes et vérifier les instruments nautiques.
A Santa Cruz das Flores, vous pouvez visiter l'église matrice de Nossa Senhora da Conceição, qui se distingue des autres édifices par sa façade grandiose et la place centrale Praça do Marquês do Pombal avec son "império" (chapelle typique) coloré. A noter de même, l'église de São Boaventura, et le musée régional de Flores qui englobe le musée ethnographique et le musée Casa Museu Pimentel de Mesquita.
A Lajes das Florees, allez absolument visiter l'église de Nossa Senhora do Rosário, d'où vous pouvez apercevoir le port et une partie du bourg et d'où vous pouvez partir à la découverte des "impérios" (chapelles typiques), des maisons en pierre taillée dans le basalte et du pont datant de 1743, qui enjambe la Ribeira dos Morros.
L´île de Flores s'anime pendant les fêtes du Saint-Esprit, qui a aussi une très grande importance pour ses habitants. La liesse est aussi de mise lors des fêtes de Santa Cruz et de la fête de l'Émigrant, à Lajes.
Pour rapporter un souvenir de ce voyage, les dentelles et les broderies, les couvertures fabriquées sur d'anciens métiers à tisser et les fleurs en noyaux d'hortensias sont de très bons choix.
Caractérisée par ses forêts et ses fleurs, avec une côte très découpée et extrêmement escarpée, Flores se conjugue avec l'eau comme élément principal. Les cascades, les lacs, les rivières et les puits forment toute une panoplie d'expériences inoubliables, comme s'ils concentraient en leur sein toute la beauté naturelle dispersée sur toutes les autres îles de cet archipel. Impossible de s'y méprendre, l’île ressemble à un immense jardin qui invite à flâner et à se ressourcer.
Nous vous invitons à nous rejoindre pour un agréable séjour à Flores !
Soyez bienvenue à Corvo ! Au cœur d'un seul volcan, vit toute cette petite île. Isolée du reste de l'archipel, elle transporte le visiteur dans un calme absolu, une atmosphère du bout du monde. Ajouté à l'extrême gentillesse de ses quelques habitants, ici la sérénité prend vraiment tout son sens, un havre de paix ! Comme sa proche voisine Flores, la totalité de l'île de Corvo a été déclarée réserve de biosphère par l'UNESCO en 2007.
Elle est accessible toute l'année, trois à quatre fois par semaine selon la saison, par avion au départ de São Miguel, au mieux avec un stop à Faial. L'île est également reliée par ferry au départ de Flores le mardi, le jeudi et le samedi. (cliquez sur ce lien pour voir les rotations des ferries : https://www.atlanticoline.pt/en/schedule/ - durée de la traversée : 40 minutes par trajet).
Une bonne journée,voir deux, vous permettront de découvrir cette île volcan, mais davantage si d'aventure vous êtes adepte de la contemplation. A Corvo s'échapper du tumulte du monde est une réalité à savourer sans modération.
L'île de Corvo s'est formée à partir d'un volcan central qui a émergé des fonds océaniques il y a environ 730.000 ans. Lors de cette apparition, le cratère, ainsi créé, mesurait 5 km de diamètre et s'élevait à 1.000 mètres d'altitude. Mais il y a 430.000 ans, il finit par s'effondrer à la suite d'une nouvelle éruption produisant d'énormes panaches de centres. Cette importante activité format une seule montagne volcanique finalement éteinte, l'actuel Monte Gordo. Il est couronné d’un ample cratère d’affaissement, de forme légèrement elliptique, est appelé localement "Caldeirão". Il est d'un périmètre de 3,7 km et d'une profondeur de 305 mètres où se trouve en son fond deux petits lacs de faible profondeur dont l'un est appelé du même nom que la caldeira.
Il existe néanmoins presque une vingtaine de cônes volcaniques sur ses versants et à l’intérieur du cratère. Il s’agit donc bien d’une "île-volcan", la seule de l’archipel à avoir ces caractéristiques.
Aujourd'hui, l'île de Corvo s'insère dans un contexte géodynamique bien plus stable que le reste de l'archipel. De ce fait, elle ne présente aucune preuve d'activité volcanique très récente. Avec Flores, ces deux îles sont les seules issues d'une plaque tectonique dite lithosphérique américaine. Elles sont situées les plus à l'ouest de l'archipel et donc de l'Europe.
Des cartes, telle que l'Atlas génois des Médicis mentionne à partir de 1351 des îles obscures dans un archipel Atlantique indéfini. Il est fait référence à une Insula Corvi Marini (île du corbeau marin ou "corbeau marin", traduction littérale de Corvo Marinho, qui est le nom portugais du cormoran), Mais Corvo aurait été réellement aperçue par le navigateur portugais Diogo de Teive en 1452, au moment de la découverte de l'île de Flores. Elle fut alors nommée "Ilhas Floreiras". Elle est aujourd'hui connue sous le nom de Corvo. Cependant assez éloignées des autres îles des Açores, au début de son occupation, elle fut considérée comme ne faisant pas partie de l'archipel.
En raison de sa dimension, ce petit territoire n’éveille pas un grand intérêt de la part des colonisateurs des Açores. Son état naturel presque intact n’est brisé qu’au milieu du XVIe siècle, lorsqu'en 1548 le capitaine-donataire de l'époque envoie un groupe d’esclaves, sans doute originaires du Cap-Vert, s’y consacrer à l’agriculture et à l’élevage de bétail. Puis aux environs de 1580, un contingent de colons venus de Flores va augmenter la population locale.
La vie de l'île est sereine, seulement réglée par le rythme des travaux agricoles, de la pêche et de l’élevage, de manière à garantir la subsistance de la communauté. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, la position géographique de l’île lui permet de surmonter son isolement stratégique. En effet, Corvo se situe à la pointe qu’atteignent les armadas portugaises pour attendre les navires provenant des diverses parties de l’empire portugais et espagnol, et les accompagner en sécurité jusqu’à l’Europe continentale.
L’isolement est donc ainsi brisé à la fin du XVIe siècle et durant tout le XVIIe siècle, mais souvent aussi par l’arrivée de corsaires qui mettent l’île à sac et prennent des otages. Cependant les pirates doivent affronter une vigoureuse résistance de la part des insulaires. La défaite subie en 1632 par les bateaux barbaresques est fameuse. La légende veut que les îliens aient reçu, dans cette dure et inégale bataille, l’appui de leur patronne Nossa Senhora do Rosário, réussissant ainsi à mettre en déroute les assaillants. Depuis lors, la sainte est appelée Nossa Senhora dos Milagres.
La bravoure des habitants de Corvo est à nouveau démontrée en 1832, quand un groupe d’îliens se rend à Terceira pour demander l’allègement du lourd tribut payé au donataire de l’île et à la Couronne. Le ministre du roi qui organisait la lutte libérale à partir d’Angra, se montre impressionné par le presque esclavage vécu par la population de Corvo. Il propose l’annulation de l’impôt en espèces et la réduction de moitié du paiement en blé. La même année, la bourgade est élevée à la qualité de ville et de siège de conseil, et acquiert le nom de Vila do Corvo.
Les XVIIIe et XIXe siècles amènent les baleiniers américains sur la côte des îles du groupe occidental. Certains habitants de Corvo sont recrutés pour la chasse au cachalot et acquièrent une réputation de courageux harponneurs. En 1864, Corvo compte un peu plus de 1000 habitants, mais la diminution de la population sera dès lors une constante. Entre 1900 et 1980, l’île passe de 808 à 370 habitants. Cette décroissance étant principalement due à l’émigration vers les États-Unis et le Canada. L'habitat de l'île est pour sa grande majorité concentré sur la côte sud-est, dans la seule localité, Vilà do Corvo, qui ne dénombre que 430 insulaires (données du recensement de 2021)
Corvo, est la plus petite île habitée de l'archipel des Açores ainsi que la plus septentrionale. Elle fait partie du groupe occidental avec sa voisine Flores dont elle est seulement éloignée de 17,9 km. Par contre la distance qui la sépare à vol d'oiseau de l'île de Faial est de 234 km. Sa forme ovale et allongée selon un axe Nord-Sud couvre une superficie de 17,13 km² ne représentant que 0,7% du territoire régional. Ses dimensions maximales est-ouest sont de 6,24 km et de 3,99 km nord-sud. Son sommet, le Morro dos Homens situé dans la zone d’Estreitinho, s'élève à 718 mètres d’altitude.
C’est le vert des pâturages semi-naturels et les murs de pierre sombre qui dominent dans son paysage. Çà et là, on peut remarquer des "paillers" avec des murs de basalte, utilisés pour ranger les outils agricoles et le fourrage. L’île est pratiquement dépourvue d'arbres, mais on trouve quelques exemplaires de bruyères et de genévriers des Açores. Il existe quelques vergers, en particulier dans la zone est de l’île. Aux environs de Vila do Corvo, l’unique bourg de l’île, les terrains agricoles sont nombreux.
A l'ouest et au nord, les flancs du volcan ont été largement mutilés sous l'action de l'érosion marine. Ses parois intérieures très érodées indiquent son âge ancien. Toute l'île est entourée de falaises très abruptes qui peuvent atteindre jusqu'à 700 mètres de haut à l'ouest et environ 200 mètres de haut en moyenne sur son flanc oriental, avec un littoral très escarpé, à l'exception de la côte sud formée d'une plate-forme de lave. C'est sur cette dernière, dont l'altitude varie entre dix et soixante mètres, qu'est établi l'unique village de l'île : Vilà do Corvo.
Votre découverte commencera sans doute par l’unique petit village appelé la Vila Nova do Corvo. Il est implanté sur une "fajã" lavique (terrasse basse à proximité de la mer) qui constitue la principale surface plane de l'île ayant pour origine des coulées basaltiques émises du Morro da Fonte. Cette fajã est mieux visible de la côte, notamment sous la forme de cordons laviques littoraux. On peut l'observer de la zone du Pão de Açucar à Alto dos Moinhos. Le dernier épisode éruptif dans l’île a eu lieu précisément dans cette fajã, il y a probablement entre 80.000 et 100.000 ans. Ces cordons se situent entre Portinho da Areia et Ponta Negra, et ils ont une claire expression sous-marine (caneiros). C’est un lieu d’élection pour les plongeurs qui explorent l’île.
Ce bourg pittoresque et insolite se distingue par ses rues étroites, localement appelées canadas, recouvertes de galets et de pavés polis par l’usage. De part et d'autre ses ruelles sont bordées de maisons aux façades en pierre noire cernée de blanc autour des fenêtres et des portes. Fabriquées par les artisans de Corvo, les serrures en bois des portes constituent l’une des traditions encore vivantes et symbolisent le mode de vie d’une île pacifique, où tout le monde se connaît.
Vous l'avez bien sûr remarqué, le Caldeirão est l’élément principal du paysage de l’île. Il est le résultat du collapsus du sommet du volcan central. Du mirador du Caldeirão, il est possible d’observer cette vaste dépression volcanique et de jouir du calme et du silence qui caractérisent ce lointain coin de l’Europe.
Six kilomètres de montée séparent Vila Nova do Corvo du Caldeirão, paysage emblématique de l’île. Vous admirerez tout au long du parcours les murets qui servent à diviser les propriétés, les longues rangées d'hortensias et les taches noires des "palheiros", des maisons rustiques en basalte qui abritent les outils agricoles et les fourrages.
L’église Nossa Senhora dos Milagres (patronne de l’île), qui abrite une image (statue), la Vierge et l’enfant d’origine flamande et un crucifix en ivoire indo-portugais, ainsi que le Centro de Interpretação de Corvo (Centre d’interprétation) qui méritent une visite.
A Alto dos Moinhos, près de Ponta Negra, de petits moulins à vent ornent le bord de mer. Contrairement à ceux qui existent dans les autres îles de l’archipel, ces moulins ont subi une influence méditerranéenne et ressemblent donc à ceux que l’on trouve au Portugal continental. Dotés d’un tronc conique, ils disposent d’un mécanisme qui fait tourner la coupole en bois de façon à ce que les ailes suivent la direction du vent.
En arrivant au belvédère de Monte Gordo, vous serez charmé par le paysage unique que l'on peut observer du Caldeirão, lequel constitue, avec son lac, le principal élément du paysage de l’île. Fruit de l’écroulement du sommet du volcan central de Corvo, ce cratère volcanique présente une forme elliptique et une profondeur de 305 m. Son intérieur est occupé par le lac de Caldeirão, peu profond, et par plusieurs cônes volcaniques de petite taille qui coupent le plan d'eau et dont beaucoup affirment qu’ils représentent le profil des îles des Açores.
Au sud-ouest de l'île, se dressent deux formations rocheuses très curieuses : Cavaleiro et Marco. Du belvédère de Pão de Açúcar, sur la butte homonyme, vous jouissez d'une excellente vue panoramique sur l'île et sur Vila Nova do Corvo ainsi que sur l’île de Flores.
La Bande Côtière entière de l’île est entourée de hautes et abruptes falaises, surtout dans les secteurs ouest et nord, à cause de la forte érosion marine à laquelle elle est soumise. Cette érosion a provoqué d’importantes ruptures et des éboulements, et mis à découvert d’innombrables filons basaltiques qui traversent des formations encaissantes et complexes avec des formes intrusives capricieuses.
Une promenade en bateau autour de l’île est une expérience inoubliable, en ce qu’elle dévoile ses zones les plus inaccessibles d’approche et permet d’observer des paysages magnifiques. Il est parfois possible de croiser un grand nombre d’oiseaux de mer et quelques vertébrés marins, comme dauphins et autres cétacés. Des vues que vous ne devez surtout pas manquer !
Lors de votre séjour aux Açores, un détour sur l'île de Corvo vous conduira dans l'un des coins oubliés du monde, mais tellement fascinant grâce à son incroyable quiétude.
Nous vous invitons à nous rejoindre pour un agréable séjour à Corvo !
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